A la fin du comité de ligne Grenoble-Valence du 9 novembre à Alixan ayant réuni une soixantaine de personnes, il a été décidé, vu l’importance des enjeux, d’organiser une seconde réunion dans un endroit plus accessible, Saint Marcellin.

Cette réunion se tiendra le 9 décembre à 18h00 Espace Saint Laurent

Dans la mesure où les interventions de certains usagers du 9 novembre ont remis en question l’utilité des travaux à l’origine de la coupure d’un an de la ligne, on est en droit de se demander si le 9 décembre, se sont les services Région, SNCF et RFF qui doivent venir rencontrer les usagers.

En effet, s’agissant d’informations sur la fréquentation, le bon fonctionnement, ,les nouvelles grilles horaires de la ligne, la présence des services est totalement indispensable et justifiée. Mais le débat qui s’est engagé au dernier comité de ligne est d’une toute autre nature car il porte sur l’intérêt de la nature des travaux pour les usagers du TER. C’est une situation maintenant très différente qui implique la présence obligatoire des personnes qui ont décidé de faire, et donc de financer ces travaux. Ce sont donc aux élus en position de décideurs de venir nous justifier leurs choix.

C’est pourquoi l’association a demandé au président du comité de ligne, Mr J.-M. Creisson, conseiller régional, de faire remonter au président Queyranne notre demande de voir à cette réunion les personnes suivantes, qui ont toutes été principalement impliquées, à des degrés divers, dans les décisions d’électrifier la ligne et de raccorder le sillon alpin à la LGV. Il s’agit de :

• Mr J.-J. Queyranne, président de la Région
• M^me B. Laclais, vice-président en charge des transports à la Région
• Mr A. Vallini, président du Conseil général de l’Isère
• Mr le Préfet de Région ou de l’Isère, représentant de l’état (finance à parité avec la Région)
• Mr B. Flourens, directeur régionale de RFF (non élu mais ayant jouer un role majeur)
• M^me J. Beaud, directrice régionale de la SNCF (non élu mais ayant un avis à donner sur les conditions d’exploitation de la ligne après travaux)

Au comité de ligne à Alixan, à la question d’un usager demandant en quoi l’électrification pouvait apporter des améliorations dans les conditions de déplacements avec TER, les réponses n’ont pas été apportées par les interlocuteurs, alors que ces derniers connaissaient parfaitement les réponses. Bien que surprenant de prime abord, ceci ne l’est pourtant pas, car pour répondre à cette question, les interlocuteurs présents (excepté Mr Creisson, élu) n’étaient pas les bons. On n’a pas à demander aux exécutants des travaux pourquoi ils les font, mais aux gens qui les financent (avec nos impôts d’ailleurs).

La position de l’ASULGV sur l’intérêt des travaux (électrification et raccordement du SA à la LGV) est la suivante :

• l’électrification apportera une confort indéniable dans la mesure où la fiabilité d’une traction électrique est bien supérieure à la fiabilité d’une traction thermique (surtout quand on connait l’âge du matériel dans lequel on circule actuellement). Cette électrification permettra l’arrivée des nouveaux matériels électrique sur l’ensemble du SA, déjà commandés par la Région. Pour autant, ne nous trompons pas en confondant systématiquement la fiabililté du matériel avec la ponctualité des trains, qui certes s’en trouve confortée mais seulement en partie (un dérangement de signalisation n’a rien à voir avec le mode de traction)
• le premier point soulevé dans les documents officiels que vous trouverez sur les sites de la Région et RFF reléve de la possibilité, après électrification de pouvoir augmenter la fréquence du frêt sur la ligne (aujourd’hui 4 trains/jours, demain, 10 trains.jours). La aussi, l’association ne peut être que d’accord sur cette évolution, à condition de minimiser au maximum les nuisances des riverains du rail, ce qui semble avoir été largement prévu à la lecture des documents de l’enquête publique.
• le second point soulevé dans les documents officiels, c’est l’intérêt annoncé de faire circuler des TGV entre Grenoble et Marseille ou Annecy et Montpellier

LA, NOUS NE SOMMES PLUS DU TOUT D’ACCORD, pour des raisons expliquées ICI

Lors de cette nouvelle réunion à Saint-Marcellin le 9 décembre, c’est de ce dernier point que nous voulons principalement parler, AVANT de parler substitution, car les conditions de celle-ci pourraient beaucoup dépendre de l’abandon de ce raccordement qui coûte 33 millions d’euros dans le programme.

Vous comprendrez alors pourquoi nous insistons pour que les décideurs politiques soient présents, sinon cette réunion ne servira à rien, dans la mesure où l’on nous a déjà annoncé qu’il n’y aurait aucune remise en question , ni de la fermeture sur un an, ni des substitutions prévues qui s’annoncent extrêmement problématiques (vous trouverez à ce propos nos arguments ICI. A cet argumentaire, manquent les informations qui suivent : la voie réservée pour les cars ne sera ouverte jusqu’au péage de Voreppe qu’au mieux durant l’été 2014 (donc pas disponible durant la période de substitution), devrait aussi commencer le chantier de l’A48O qui ne fera que rajouter à l’impossibilité de gagner l’agglomération dans des conditions acceptables).

Yves Gimbert
Président ASULGV