CR du conseil communautaire en date du 26 Janvier

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jean-Paul Bret, président de la CAPV n’était pas à l’aise avec ce dossier sur lequel il ne voulait clairement pas que l’on débatte !
Il a commencé par annoncer un chiffre faux du nombre de signataires de la pétition, ne tenant pas à le voir corrigé par le public présent. Il est vrai que dans une assemblée d’élus, les personnes du public n’ont pas le droit de prendre la parole, excepté lors d’une interruption de séance que JP Bret n’a surtout pas demandé.Il ne voulait pas qu’un débat ait lieu, comme déjà mentionné.

Luc Rémond, maire de Voreppe en charge du dossier a présenté un argumentaire sans nouveauté par rapport à ce que nous vous avons rapporté dans le premier article
Une chose choquante pourtant dans sa présentation : il entend régulé l’accès au parking par le paiement pour éviter en 2020 sa saturation. Que faut-il entendre par là ?
Que seuls les usagers les plus aisés pourront toujours trouver une place car les moins argentés n’auront plus possibilité d’accéder aux parkings.

Triste soirée pour une assemblée d’élus qui ne semblent pas comprendre que les décisions impactant la vie quotidienne des gens devraient faire l’objet d’un constat partagé et de solutions collectives co-construites.

Il est vrai qu’à en croire Mr Pola, maire de Voiron, qui ce soir annonce que ce n’est pas la peine de discuter avec les associations d’usagers qui ne peuvent être que contre, celles-ci n’apporteront donc rien lors d’une concertation préalable avant de prendre une décision. Merci pour la crédibilité et la pertinence de nos réflexions...bref un homme de dialogue...

Gérard Simonet, maire de Moirans, s’est exprimé de manière très claire, en tant que maire d’un commune directement concernée, et a reconnu qu’il était ennuyé avec cette décision au vote ce soir car pour lui, le dossier n’a pas été assez travaillé sur le fond. Il a poursuivit en expliquant aussi que la démarche ne lui plaisait pas, aucune concertations avec les associations d’usagers, de riverains n’avaient été menées. Il préfère que l’on se donne le temps et que l’on ne « confonde pas vitesse et précipitation dans ce dossier délicat » D’autres interventions dans ce sens ont été faites.

Peu d’élus ont pris la parole pour défendre cette décision, la grande majorité sur les 60 présents restant silencieux et donnant l’impression d’un consensus mou pour le paiement des parkings

JP Bret a conclu, en argumentant entre autres choses, que si les gens ont fait le choix de vivre « à la campagne » en s’éloignant de leur lieu de travail, il faut qu’ils en payent les conséquences. Chacun d’entre nous appréciera la pertinence de ces propos, complétement déconnectés de la réalité (on habite la où les prix nous permettent d’acheter, rien à voir avec le choix de la « campagne », quant au choix du lieu de travail...). Il propose alors de voter à bulletin secret, preuve supplémentaire du malaise que l’on sent depuis le début de la séance

Verdict : 40 pour, 20 contre. L’affaire est entendue, les parkings seront payant, la « concertation » avec les usagers peut maintenant s’engager...

... sauf que si nous arrivons à réunir 940 personnes habitant le pays voironnais sur la pétition lancée depuis jeudi dernier, la CAPV sera obligée de revenir sur cette décision en organisant la concertation qu’elle a jusqu’alors refusée de faire.

A nous de nous faire entendre